L'Étranger

L’Étranger est un voyage intérieur. Ma note d’intention décrivait une fiction, l’histoire d’un jeune algérois, qui pour des raisons inconnues, traverse la méditerranée et finit par se découvrir lui-même. J’ai réalisé, le temps passant, que j’étais en train d’écrire ma propre histoire. De « lui », j’ai fini par revenir à « moi ».

L’Étranger d’Albert Camus a développé très tôt en moi un imaginaire méditerranéen. Où le soleil brûlant rythme la vie de ses habitants et influe sur leurs choix. Où la mer devient une frontière, un territoire à traverser pour s’y rendre. Où la France et l’Algérie sont un seul et même pays. Et où l’absurde côtoie le spirituel. Aussi, j’ai naturellement mis le cap sur les deux rives de la méditerranée où je suis parti seul et de façon répétée.

Deux endroits, une inconnue. Alger, d’une part, ville fantasmée depuis mon adolescence et ma découverte de l’œuvre de Camus. Marseille, véritable carrefour des civilisations où « tout le monde fait figure d’étranger ». Et ce sentiment nébuleux et persistant de me sentir étranger.

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